Chapitre 1

Les États-Unis et le monde depuis 1945

Introduction

« S'insurgeant contre l'imposition de taxes par la métropole, les colons proclament le 4 juillet 1776 leur indépendance, qu'ils obtiennent en 1783, après une guerre menée avec l'aide des Français. C'est une guerre d'indépendance plus qu'une révolution. Les treize colonies de la côte est, devenues les treize États unis, se séparent du Canada resté loyal à l'Angleterre, se dotent d'une Constitution démocratique en 1787 et commencent un essor territorial qui les conduit aux rives du Mississippi puis, en 1803, à la Louisiane qu'ils achètent aux Français et, en 1848, à l'annexion des États du Sud-Ouest après la guerre menée contre le Mexique.

 

La théorie, exprimée en 1845, d'une « destinée manifeste » qui leur donne pour mission de propager leur système politique d'un océan à l'autre soutient et justifie l'expansion aux dépens des tribus indiennes et du Mexique. Les États fondateurs impriment fortement leur marque sur les institutions et la culture. Le fédéralisme offre cependant une certaine autonomie aux États et, jusqu'en 1865, la fiction d'une possible séparation. »

Source : Universalis

 

Fonctionnement politique :

I.  1945-1950, Les États-Unis super puissance victorieuse

A) Une victoire éclatante (1945)

  • Un des libérateurs de l'Europe : le territoire américain n'est quasiment pas touché, 300 000 morts (contre 27 M en URSS).
  • Supériorité économique et militaire (seul territoire non touché : toutes les infrastructures sont intacts et fonctionnent à plein régime : ce qui a permis à l'économie étasunienne de se relever dans les années 1940).
  • Supériorité technologique (bombe atomique, appropriation des avancées technologiques allemandes concernant la balistique et les milices) 
  • Un nouveau modèle culturel dominant the  American way of life (Coca, Chewing-gum, musique…) prémice du  Soft Power  (capacité d’un pays à séduire et à attirer).

B) Les EU à l’origine d’une nouvelle organisation mondiale (1945-1948)

  • Politique : ONU : créé le 26 juin 1945 l'organisation remplace la SDN dont le siège passe de Londres à New York (nouveau centre du monde). Aprés Wilson, Truman propose une nouvelle forme de gouvernance politique mondiale. le droit de véto au Conseil de sécurité est accordé aux vainqueurs de la 2ww (EU, GB, Fr, URSS).
  • Économique :

    ·         Fond Monétaire International (FMI) basé à Washington DC créé en 1944.

    ·         Banque Internationale pour la Reconstruction et le développement (BIRD) à l'origine de l'actuelle Banque mondiale (NY) en 1944 + Plan Marshall en 1947.

    ·         Le dollar comme monnaie de référence mondiale (1944 : Bretton Woods), la plus grande réserve de dollar est allors aux EU.

                   -       Création du GATT (1947) pour libéraliser les échanges, le modèle du capitalisme à l'anglosaxonne, dominé par les Etats-Unis s'impose dans une grande partie du monde (remplacé par l’OMC en 1995)

C) Une nouvelle forme d'impérialisme ?

-          Pacifique : Occupation du Japon, constitution d’un Etat Pacifique ; Soutien de Taïwan face à la RPC (1949).

-          Europe : Doctrine truman, stratégie du « containment ». Aide à la Turquie, la Grèce et à l’Europe de L’ouest pour éviter d’étendre la sphère d’influence de l’URSS.  

          1949 : Pacte atlantique puis sont volet militaire l’OTAN (1950). Installation de bases militaire en Europe et au Japon (1951 : Traité de San Francisco). 

 

Cette stratégie accentue la rupture entre les deux blocs. Une tendance visible dès 1946 (« rideau de fer »).

II. Une superpuissance dans la guerre froide

A) Une vision du monde manichéenne


  • Les États-Unis se présentent en défenseurs de la liberté et de la démocratie (doctrine Truman).
  • Et s'opposent frontalement au communisme :
    • Sur le sol des EU : Mac Carthisme
    • Terreur nucléaire
    • Interventions militaires en Corée (1950-53). Appui  en Indochine (1945-54) puis intervention au Viet Nam (1964-73-75).
    • Réarmement de l’Allemagne (échec CED), intégration dans l’OTAN en 1955
    • Intervention ratée en 1961 puis blocus de Cuba (1962).
    • Soutien aux dictatures (Chili : Pinochet contre Allende) en totale contradiction avec l’image de pays défenseur des libertés.

Un exemple : La guerre du Vietnam :

  • Puissance militaire inédite (armée de 3 millions d’hommes, 67% du budget en 1953)

B) Premières formes de remise en cause

  • Sur le territoire : Naissance du mouvement hippie, opposition à la guerre du Viet-Nam dans les médias et en particulier le cinéma.

Les hippies :

Courant non violent, pronant la défense des libertés par la désobéissance civile (ici les jeunes hommes brûlent leur carte de mobilisation pour l'armée en plein contexte de guerre Vietnam), les hippies remettent en question le modèle social patriarcal anglo saxon.

Les black panthers :

Dans le contexte de lutte pour les droits civils dans la communauté afro-américaine, les black panthers se distinguent par leurs méthode (de guerre) autant que par leur rejet total du modèle social blanc jugé colonial.


Apocalypse Now, FF Coppola met en scène la violence des combats et les dérives de l'armée américaine au Vietnam.

Cambodia, dans cette chanson K. Wilde revient sur l'expérience de son père traumatisé par son passage au Vietnam.


  • Diplomatie :
- Une zone d’influence qui s’effrite : Grenade, Nicaragua et surtout Iran (1979).

- Reconnaissance de la Chine communiste (1972 : « diplomatie du ping-pong »)

Le Chili et les Etats-Unis (1973)

Quand la CIA remet en cause la démocratie pour endiguer l'avancée du communisme elle soulève des oppositions et l'influence des EU "s'effrite".

La révolution Iranienne (1979)

Vidéo très intéressante (en anglais) pour comprendre les fondements de la rupture diplomatique entre les États-Unis et l'Iran, en 1979.


C) La victoire et l’implosion de l’URSS

1981-89 : Les années Reagan (Républicain)

  • Fin de la Guerre froide :  Retour de l’endiguement. Reagan est un ancien Maccarthyste il finance indirectement l'armement des rebelles Afghans (guerre afghan-URSS 1979-1989, les rebelles sont les futurs talibans). Le néolibéralisme (doctrine économique hyper libérale) justifie un transfert du budget social vers l'armée : explosion des dépenses militaires (programme IDS ou « guerre des étoiles »).  Poursuite du soutien aux dictatures et guérillas anti-communistes (Nicaragua).
  • Après la dissolution de l’URSS, l’influence des États-Unis s’étend vers les anciennes démocraties populaires et certaines RSS (pays satellites et régions de l'URSS) : intégration de l’Europe Centrale et de certains États du Caucase dans l’OTAN.
L'URSS en 1990
L'URSS en 1990

III. D'une hyperpuissance à un monde multipolaire (1991 à aujourd'hui)

A) Les années 1990 : les Etats-Unis gendarmes du monde ?

Un nouvel ordre mondial : Les Etats-Unis se veulent les garants de la démocratie et de la paix dans le monde.

  • Intervention en Irak en 1991 à la tête d’une très large coalition pour la défense du petit état koweitien suite à sa demande à la tribune de l'ONU.

Mais : ·         Mais pas de mise en place de démocratie au Koweït, une propagande sur tous les supports occidentaux (Infos avec la naissance de CNN, Films…) souhaite faire de cette guerre de défense des intérêts américains (hydrocarbures) dans le golfe persique une défense du peuple koweïtien contre le dictateur Saddam Hussein.

  • Accords d’Oslo en 1993 : Bill Clinton (démocrate) orchestre la rencontre des leaders israéliens et palestinien et parvient à un accord de reconnaissance mutuelle. On pense alors en terminer avec le conflit Israëlo-palestinien.

Mais : la seconde intifada (2000) relance le conflit.

  • Accords de Dayton en 1995 : Fin de la guerre de Yougoslavie. L’Europe impuissante à régler le conflit sur son propre sol laisse la main aux Etats-Unis.

B) 11 Septembre 2001 : la doctrine Bush

  • Une nouvelle idéologie s'oppose au modèle social, politique, économique américain : L’islamisme incarné par Ben Laden et le groupe terroriste Al Qaïda. La guerre « classique » se montre inadaptée face à un groupe terroriste éclaté fait de cellules indépendantes.

Les États-Unis sont touchés sur leur territoire, leur modèle économique est visé, les victimes sont civiles, la déclaration de guerre d'AlQaïda a un retentissement international.

  •  De nouveaux ennemis (?) sont désignés sous le nom « d’axe du mal » : La Corée du Nord, L’Afghanistan, l’Iran, L’Irak sont visés par Georges Walker Bush. Très différents, ces pays ont pour point commun de s'opposer au modèle américain (anti-américanisme).
  • Une hyperpuissance aveugle : Les Etats-Unis rejettent tous les traités mondiaux (contre les mines anti-personnelles, la convention des droits de l’enfant, le protocole de Kyoto, l’interdiction des essais nucléaires, la cour pénale internationale…).

C)  2008 : Crise économique

  •   2007-2008 : Les Etats-Unis paraissent fragiles après la crise économique (crise financière puis crise immobilière (donc économique) puis crise sociale (chômage, pauvreté).
  •  Le Dollar reste la première monnaie mais est concurrencé par l’Euro.
  • La Chine se montre menaçante économiquement, technologiquement (HTC, conquête spatiale…)

Conclusion

Malgré certains signes inquiétants les Etats-Unis restent incontestablement la première puissance mondiale notamment grâce à sa supériorité militaire, technologique et économique.


Chapitre 2

La Chine et le monde depuis 1949

Introduction

                Après l’Europe aux XVIII et XIX siècles, après les Etats-Unis au XXème, quelle sera la superpuissance de demain ? Et pourquoi pas la Chine, immense territoire de 9 596 000km2 dont le point culminant l’Everest est appelé le toit du monde (8 848m). Avec ses quelques 1 285 000 000 d’habitant, le Chine constitue un géant démographique à la main d’œuvre quasiment inépuisable !

                La Chine impériale a longtemps été « l’empire du milieu » rayonnant sur l’Asie. Mais figé dans ses traditions elle subit des années 1840 au milieu du XXe  un certain déclin qu’aggravent ou accentuent les ingérences des européens et du Japon.

                Après une longue bataille contre les nationalistes du Guomindang, les communistes s’emparent du pouvoir à Pékin en octobre 1949, le pays est alors très pauvre. Devenue aujourd’hui la deuxième puissance économique mondiale comment la Chine a-t-elle su gérer ses relation internationales au cours de la seconde moitié du XXe ?

Depuis 1949, quelles voies la Chine a-t-elle suivies pour s’imposer comme grande puissance ?

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I. L’ère Maoïste : la Chine en quête de sa puissance perdue (1949-1979)

A)    Le modèle soviétique

‘’ L’URSS d’aujourd’hui est la Chine de demain’’ Mao Zedong

                Situation en 1949

  • 46-49 : guerre civile entre communistes et nationalistes (Tchang Kaï-chek). Ces derniers se réfugient à Taïwan sous protection américaine ; continuité avec la Chine d’avant guerre.
  •  PCC et Mao : incarnation promesse de modernisation de la société et d’une fierté nationale retrouvée.
  • 49 : économie stagnante, divisions intérieures, traumatisme de l’occupation japonaise. A Chine est très majoritairement rurale mais de grandes difficultés subsistent pour nourrir une population extrêmement pauvre.

Le modèle soviétique

  • Collectivisation de l’économie et des terres agricoles, priorité est donnée à l’industrie lourde ; planification, centralisation.
  • Opposants sont qualifiés de ‘’ennemis de classe’’ sont déportés (laogaï : centre de rééducation par le travail) ou tués.
  •  URSS envoie des techniciens pour aider la Chine à mettre en place équipements et usines, Pékin s’aligne sur Moscou ds la guerre froide (volontaires envoyés en Corée de 50 à 53).

B)    La rupture avec le modèle

‘’ La Chine doit compter sur ses propres forces’’ Mao Zedong

                               Rupture :

  •  1956 : fin de l’entente ; rupture officielle en 1960 (conseillers soviétiques quittent la Chine).
  •  Schisme idéologique : PCC dénonce la déstalinisation et la coexistence pacifique voulus par Khrouchtchev.
  • Géopolitique : concurrence sur la frontière commune.
  • Volonté chinoise d’expansionnisme de son communisme adapté aux pays pauvres.

Le communisme chinois :

  •   Intérieur : mise en avant de la composante rurale. Travail sur la politique de masse pour développer l’économie.
  • Grand Bond en Avant puis Révolution culturelle : évolution forcée du pays dans un contexte de culte de la personnalité et de manipulation des populations dés le plus jeune âge.

                     La Chine de plus en plus isolée

  • Dénonciation de l’impérialismes soviétique et EU : tension totale dans les années 60 : armée chinoise attaque en 62 l’Inde de Nehru (officiellement non-aligné, officieusement allié à Moscou) et l’Armée rouge en 1969.
  • QQ relation diplomatiques avec occidentaux (France de de Gaulle), peu d’amitiés excepté : Albanie, khmers rouges, qq groupes maoïstes dans les pays occidentaux (percu comme la suite du Stalinisme).

C)    La fin du Maoïsme

La victoire des réalistes et la réintégration dans la diplomatie internationale

  • Fin de la Révolution culturelle, les réalistes (privilégient l’efficacité économique à l’orthodoxie du marxisme) suite aux dissensions dans le PC prennent le pouvoir.
  • Zhou Enlai ministre des affaires étrangères ouvre progressivement le pays : 71 ouverture vers l’administration Nixon (qui mise sur la Chine contre l’URSS) : intégration de l’ONU à la place de Taïwan, normalisation des relations avec les occidentaux.

Le renouveau du développement

  • 1978 ; mort de Mao ; arrivée au pouvoir de Deng Xiaoping : nouvel ère avec la mise en place du programme des quatre modernisations : AGRICULTURE, SCIENCES, INDUSTRIE, TECHNOLOGIE, ARMEMENT
  •  Priorité est donnée au développemtn pour faier face à la croissance démographique (population a doublé en trente ans) 1979 : politique de l’enfant unique
  • Le pays s’inscrit dans le processus de Mondialisation (rupture totale avec la volonté d’autarcie de Mao. )

II.    L’économie au service de la puissance

A)    Le nouveau modèle chinois

Le socialisme de Marché

  •   Deng Xiaoping restaure le fonctionnement économique antérieur à 1949.
  •  Initiative est donnée aux paysans ; droit de propriété est possible pour les petites entreprises (commerce, artisanat), assouplissement de la fixation des prix (retour à un peu de concurrence), les grands groupes industriels sont peu à peu privatisés
  •   PCC créé l’économie socialiste de Marché

Le contexte international

  • Prospérité des voisins asiatiques (Dragons, …) donne des arguments aux réformateurs qui veulent libéraliser l’économie : dans les années 1980, Taiwan, la Corée, HongKong aussi pauvres que la Chine en 1950 intègrent le cercle des pays développés.
  • Crise du bloc soviétique : stagnation de l’URSS, l’échec de libéralisation de Gorbatchev est lié à la stagnation du niveau de vie des russes : pour les chinois le but du développement va être de stimuler la croissance pour réconcilier la population avec le régime pour assurer le monopole politique au PCC : création d’une classe moyenne qui soutient le parti.

L’intégration à la mondialisation

  • Main d’œuvre à bas cout et docile = Chine souhaite attirer les capitaux et importer des technologies avancées.
  •  Création des ZES (zones économiques spéciales) pour attirer les IDE
  •   Explosion des exportations : premier producteur à destination des pays membres de la Triade
  • Ports chinois prennent la 1ère place mondiale
  • 2010 : Chine prend la place du Japon est devient 2e puissance économie mondiale ; surclasse les EU niveau exportations ; devient importateur
  • Se tourne ajd vers innovation technologique et scientifique

 

B)    L’économie au service d’une politique de puissance

La Chine au cœur de l’économie mondiale

  • Rôle actif dans instances économiques mondiales : OMC (entrée en 2001) et au G20. Plus important partenaire bilatéral d’un nombre croissant de pays en Asie, Europe, Amérique latine mais aussi Afrique.
  • Capitaux chinois alimentent les circuits financiers : financent la dette US, rachètent des ports ds le monde entier : se proposent pour amortir les effets des crises financières (rachat de dettes)

Un pays ambitieux internationalement

  • Xi Jinping (élu en 2013) mise sur le développement militaire : arsenal nucléaire, marine

Les chinois se lancent dans la conquête spatiale : taïkonautes

Membre du conseil permanent de sécurité ONU ; liens avec autres pays émergents (Russie, Inde, Brésil, Afrique du S).

  •  Pays d’accueil de grands événements internationaux : JO de 2008 ; Expo universelle de 2010
  •  Diplomatiquement la Chine se veut « puissance pacifique » : respectueuse de la souveraineté des Etats ; interlocuteur privilégié de Washington.

C)    Les limites de la « renaissance chinoise »

Changement social et immobilisme politique : une contradiction ?

  • Augmentation du revenu moyen ; société se transforme avec la création des classes moyennes mais accentuation des inégalités ; de plus en plus de protestations contre le chômage, insécurité sociale, corruption des dirigeants et libéralisme débridé.
  •  Tensions régionales : Tibet, Xinjiang
  • Vieillissement de la population liée à la politique de l’enfant unique (1979) : susceptible de freiner la croissance
  • Protestations sont réprimées : médias et internet sont controlés ; dissidents exigeant la démocratie emprisonnés, éxilés ou massacrés (printemps 1989 à Pékin) VULNERABILITE

 

Un déséquilibre territorial

  •  La Chine se polarise en Asie orientale (max des IDE via la diaspora chinoise) : principaux partenaires commerciaux (Japon). Pékin a un rôle clé dans les organisations régionales (ASEAN ? crée en 1967 ou Groupe de Shanghai créé en 2001)
  •  Projets suscitent des inquiétudes : revendications territoriales en mer de Chine (vs Taiwan vue comme une province perdue qui a vocation a revenir à la mère patrie comme HK et Macao réintégrés en 97 et 99). A partir de ses « droits historiques inaliénables » elle dispute des ilots à la Corée et au Japon.
  • Peu innovante elle reste tributaire de ses exportations.

Chapitre 3

Le Proche et le Moyen Orient, foyer de conflits depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale

Introduction

Définition du sujet :

Proche et Moyen Orient : Dans les pays anglo-saxons et en Amérique, on parle de Moyen-Orient. En France,  on distingue Proche et Moyen-Orient.

Il faut donc entendre par Proche-Orient l’ensemble des pays de la Méditerranée orientale à : Turquie,Libye, Égypte, Liban, Syrie, Jordanie, Israël. Le Moyen Orient correspondant aux autres espaces de la péninsule arabique(Arabie Saoudite, Qatar, Emirats Arabes Unis, Oman, Yemen), de la Mésopotamie(Irak, Iran, Koweït) et de l'Asie centrale (Afghanistan)

« La notion de Moyen-Orient s’est récemment imposée ; elle correspond à une vision stratégique contemporaine et englobe tous les pays s’étendant de la Libye à l’Afghanistan et de la péninsule Arabique à l’Iran. Les auteurs américains ont coutume de désigner sous le terme de Middle East cet ensemble, dont l’unité n’est pas de façade » (Mutin, 1995).

Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale :

Espace enjeu depuis cette période pour plusieurs raisons :

- Enjeux économiques : ressources, passages stratégiques.

- Enjeux politiques : décolonisation, proximité avec l'URSS pendant la guerre froide.

- Enjeux sociaux : multiculturalisme, cohabitation de nombreuses religions, espace de concentration des lieux de cultes et de pèlerinage principaux des trois religions monothéistes.

I.    Une région prise entre convoitises étrangères et affirmations nationales

A)    Des facteurs permanents de tensions

  •  Une région stratégique
- Berceau des 3 religions monothéistes : lieux saints = fort enjeu symbolique
- Carrefour terrestre et maritime : vital pour contrôler le trafic commercial entre l’Occident et l’Asie
- Grande part des réserves pétrolières mondiales : source de richesse pour les Etats producteurs et de convoitise pour les puissances industrielles
Jusque 60’ : puissances industrielles contrôlent zones production et prix via les sociétés pétrolières à capitaux occidentaux.
60’ : OPEP montre la volonté des Etats arabes de s’organiser pour peser sur le cours du pétrole. Pétrole est dés lors un enjeu vital pour les puissances occidentale set une arme politique aux mains des Etats producteurs.

 

  • Des Etats fragiles

- Mosaïque de peuples et de religions, frontières tracées à l’époque coloniale (France RU) = nombreuses contestations.

- Etats sans traditions démocratiques = états fragiles : Etats autoritaires ;  Nombreux coups d’Etats : 50-60’ ; Egypte, Syrie, Irak  ; Assassinats politiques ; Contestations violentes : printemps arabes (2011)

 


B)     Les ambitions occidentales

Le Proche et le Moyen Orient au début du XXe siècle
Le Proche et le Moyen Orient au début du XXe siècle
  •  La fin de l’emprise coloniale

- France et GB : gardent des contactent étroits avec leurs anciens mandats et leurs anciennes colonies du PO et MO. Se heurtent aux sentiments nationalistes des jeunes Etats issus des indépendances.

- La crise de Suez : Canal de Suez et les richesses pétrolières qui y transitent en font une zone stratégique et une source importante de revenus pour les occidentaux.

 Dernier symbole de la colonisation en Egypte, le canal est nationalisé en 1956 par Nasser.

  Intervention militaire de la France, GB avec appuie d’Israël. Retrait suite aux pressions de l’URSS et des EU.

 Défaite militaire pour Nasser mais victoire politique pour le Tiers Monde.

 Crise de Suez = effacement définitif des puissances européennes dans la région.

 

  •  La guerre et froide au PO MO

 

-PO MO Terrain d’affrontement (en particulier lors des guerres israélo-arabes de 1967 et 1973)

 

-Endiguement = Pacte de Bagdad (1955).

 Israël et les monarchies pétrolières conservatrices du golfe sont placés sous la protection américaine.

 

- URSS : soutien à la Syrie, l’Egypte et l’Irak :

 Livraisons d’armes

 

  • EU et conflits au PO MO depuis 1991

 - Rôle accru dans les conflits au MO : influence américaine à son apogée en 1991 : 1ere w golfe : Koweït envahi en 1990 par S. Hussein. Condamnation de l’ONU, mandate une coalition menée par les EU.

 

- 11/09/2001 : défi à l’hyper puissance américaine = GUERRE CONTRE L’AXE DU MAL

 10/2001 ; Guerre contre les talibans en Afghanistan. Coalition munie d’un mandat de l’ONU. Dictature renversée

 2003 : aucun mandat pour l’intervention britannique-US de la 2e guerre du golfe. Dictature renversée.

 Volonté de remodeler un MO plus démocratique et allié avec créations d’Etats aux politiques favorables aux EU.

 Persistance des tensions : terrorisme, guérillas… / Difficultés de fonctionnement des Etats nouvellement créés : rivalités communautaires

 Obama = politique de dialogue et limitation de l’engagement militaire (retrait des troupes d’Irak en 2001).

 

C)    L’essor de l’islamisme depuis les années 1970

  •  L’Iran, un modèle ? :

 -  Pour les islamistes, « l’Islam est la solution » face aux échecs (inégalités sociales, défaites militaires face à Israël …) et aux gouvernements autoritaires et nationalistes apparus après la décolonisation et dans les 50’.

 70’ : manifestations islamistes se multiplient : sous forme d’attentas (frères musulmans en Egypte) ou de guerres civiles (Liban, Irak, Syrie). Répression : milliers de morts (Syrie, 1982, interdiction des frères musulmans en Egypte …).

 

-  Seule victoire islamiste alors : L’Iran. République islamiste est instaurée par l’ayatollah Khomeiny en 1979.

  Politique étrangère guidée par ambitions nationalistes et promotions de l’islamisme.

 Même politique pour les grands partis islamistes de la région : Hezbollah au Liban, Hamas en Palestine.

 Affichage d’un islamisme antioccidental et anti-israélien.

 

  • L’islamisme contemporain

 

- 90’ : diffusion d’un islamisme plus radical, sans réel projet politique. Lutte terroriste fondée sur le djihad à l’échelle internationale (Al Qaïda)

 

- 00’ : progrès de la démocratie ont permis aux islamistes modérés de parvenir légalement au pouvoir : Turquie (2002) ; Egypte (2011-2013) : décrédibilise la stratégie violente des djihadistes.

 Syrie ajd : combat radical plus proche des affrontements des 70’ allié aux méthodes des djihadistes contemporains (destruction systématique).

 

II.    Le conflit israélo-arabe depuis 1948

A) Les conflits israélo-arabes (1948-1970’)

 

  • La naissance de l’Etat d’Israël

 - Fin du mandat britannique + plan de partage de l’ONU = création de l’Etat d’Israël, proclamé par David Ben Gourion le 14 mai 1948. Rejet immédiat de la part des Etats arabes.

 Sionisme vs antisionisme

 

- 1ère guerre israélo-arabe (1948-1949) :

 Permet à Israël d’agrandir son territoire

 Exode de plus de 700 000 palestiniens (réfugiés dans les Etats arabes voisins)

 Juifs installés dans les Etats arabes du PO contraints d’immigrer en Israël.

 

  • Trois affrontements majeurs (Etat de guerre quasi permanent au PO jusqu’en 1979)

 - Crise de Suez (1956) : association des hébreux avec GB et France créée amalgame dans les pays arabes entre Israël et el colonialisme.

 

- Guerre des six-jours (1967) : conquête de nouveaux territoires par Israël = politique d’implantation de colonies dans les territoires occupés.

 Alliance avec les EU vs soutien soviétique aux Etats arabes de la région.

 

- Guerre du Kippour (1973) : véritable conflit de guerre froide (livraison d’armes massif par URSS et EU à leurs alliés).

 Les pays arabes utilisent pour le 1ère fois l’arme pétrolière : DIMINUTION BRUTALE DES EXPORTATIONS pour faire pression sur les soutiens d’Israël.

 

  • La paix avec l’Egypte

 - Négociation grâce à la médiation américaine car risques d’extension du conflit.

 Accords de Camp David : 1979

 

- L’Egypte est alors exclue de la Ligue arabe. Le président égyptien Sadate est assassiné par des islamistes.

 

B) L’OLP et la question palestinienne (1970’-1980’)

 

  • Une lutte depuis l’extérieur de la Palestine

 - Pour les palestiniens : Défaites militaires arabes = inefficacité à les défendre/simple statut de réfugiés.

 1970’ : affirmation d’un nationalisme palestinien incarné par l’OLP et son chef Y. Arafat.

 Revendications : retour de réfugiés, libération des territoires occupés, unité de la Palestine, refus de la reconnaissance d’Israël.

 Actions : guérilla et terrorisme par les fédayins depuis els camps de réfugiés du Liban et de la Jordanie.

 

- Pour les pays d’accueil (arabes) : OLP est un Etat dans l’Etat = maintien des tensions avec Israël = facteur de déstabilisation régionale.

 1970’ : armée jordanienne chasse les combattants palestiniens réfugiés sur son sol= milliers de morts Septembre noir

 Milices chrétiennes du Liban affrontent fédayins = déclenchement d’une guerre civile (1975) ; massacres de réfugiés.

 

  • Une lutte à l’intérieur des territoires occupés

 - 1987 : Gaza et Cisjordanie : INTIFADA : soulèvement spontané des Palestiniens des territoires occupés contre l’armée israélienne ≠ lutte OLP (guérilla/terrorisme)

 Importante médiatisation et visibilité internationale / sympathies occidentales.

 

C) Les difficultés du processus de paix depuis les années 1990

 

  • L’autonomie palestinienne

 - Contexte international favorable (fin de la 1ère w golfe ; fin w froide)

 

- Assouplissement des positions de l’OLP et d’Israël

 Accords d’Oslo (1993) entre Yasser Arafat et Yitzhak Rabin : jette els bases de l’autonomie palestinienne, mise ne place d’une Autorité palestinienne avec des pouvoirs dans l’éducation, la santé, la police sur Gaza et une partie de la Cisjordanie.

 

  • Aujourd’hui : le blocage

 - Montée des tensions dans les deux camps :

 Israël : assassinat de Rabin (1995), retour au pouvoir de la droite (opposée au dialogue avec les palestiniens), poursuite de la colonisation en Cisjordanie.

  Palestine : reprise de l’intifada (2002) , multiplication des attentats-suicides par des groupes radicaux , contrôle de la bande de Gaza par le Hama en 2006.

 

- Quid du statut de Jérusalem ? Revendiquée comme capitale par les deux Etats.

 

 

 

Bilans :