Quels facteurs entrainent la guerre en Europe et dans le monde ?
Les facteurs de la Guerre :
Facteurs structurels :
- Pression et déséquilibres démographiques
- Concurrence industrielle et commerciale
- Concurrence coloniale et contrôles maritimes
- Constructions récentes de certains Etats européens et tensions nationales
Facteurs conjoncturels :
- Guerres balkaniques et assassinat de l’héritier du trône d’Autriche
- Défaite française de 1870 = préparation d’un nouveau conflit de part et d’autre du Rhin
I. La première Guerre mondiale
A) L'expérience combattante
Etude de Cas : Verdun
Un conflit d'une durée et d'une ampleur inédites
La guerre de mouvement (août-novembre1914) :
Pertes importantes dés les premières offensives liées à l’utilisation d’un nouveau matériel (artillerie, mitrailleuses) : dépersonnalisation des combats.
Offensive allemande stoppée sur la Marne (6-13 septembre).
Course à la mer
Automne :
- Ouest : les 2 armées s’enterrent dans des tranchées le long d’un front de la Manche à la Suisse.
- Est : Allemands arrêtent les Russes à Tannenberg dés août.
La guerre de position (automne 1914-fin 1917) :
Successions d’offensives sans qu’aucune armée ne prenne l’ascendant :
- Joffre en Artois et en Champagne 1915 :350 000 morts
- Offensive allemande à Verdun (21 février -19 décembre 1916) et contre offensive alliés sur la Somme (juillet-novembre) = 700 000 morts et 400 000 blessés.
A l’Est les alliés échouent à prendre les Dardanelles. Moins de pertes sur ce front.
La guerre de mouvement (reprise dés l’entrée en guerre EU : avril 1917)
A l’Est fin du conflit suite à l’armistice de Brest Litovsk suite à la Révolution Russe.
A l’Ouest : offensive allié dirigée par Foch et appuyée par des chars de combat à partir du printemps 1918 :
- Percée du front allemand pendant l’été.
- Révolution à Berlin (empereur abdique, nouvelle République signe l’armistice à Rethondes : 11/11/1918)
La vie au front : le quotidien des combats
L’enfer des tranchés :
Horreur de la vie quotidienne : froid, dysenterie, cadavres, absence d’hygiène …
Peur des bombardements et attente des ordres d’offensive.
Nombreux témoignages : Paroles de poilus ; journaux, lettres ; Les croix de bois Roland Dorgelès ; Le feu, journal d’une escouade Henri Barbusse 1916. Coté allemand : Orages d’Acier Ernst
Jünger ; A l’Ouest rien de nouveau Erich Maria Remarque, 1929.
L’évolution de l’armement terrorise les soldats :
Bombardements intensifs (70% des morts)
Dans le No man’s land et les tranchées : Mitrailleuses ; grenade, fusil, couteau …
Nettoyeurs de tranchées : section spécialisées achèvent les soldats ennemis
Premières armes chimiques
Développement de l'armement moderne : artillerie, sous marins, aviations, chars.
Les mutineries :
Suite à l’offensive du général Nivelle au chemin des Dames (400 000 morts) en avril 1917 : début des mutineries en mai.
Lassitude des hommes + avancées des idées pacifistes : 400 000 hommes dans à peu prés tous les bataillons.
Répression par l’État major : 500 condamnations à mort, une trentaine d’exécutions supervisées par le général Pétain.
Les traumatismes :
Physiques : gueules cassées
Psychiques .Casques d’Acier en Allemagne.
Dossier France 3 Rhône Alpes sur les blessés de la Grande Guerre et les hôpitaux lyonnais.
ATTENTION : même si ce documentaire est tout public car réalisé pour le journal télévisé certaines images sont choquantes (chirurgie, blessures de guerre).
Soldats : de métier et hommes en âge de combattre.
Autres civils : industrie tournée vers la fabrication de matériel de guerre (armes, munitions, camions, chars, sous marins, navires …) par planifications avec les grands groupes (Renault,
Citroën, Schneider pour la France ; Krupp et Thyssen en Allemagne) .
La mobilisation financière :
Emprunt intérieur : propagande pour encourager l’épargne nationale
Emprunt étranger : en particulier auprès des EU.
Inflation (frappent monnaie).
La guerre économique :
Volonté de détruire les capacités de production du camp adverse par les bombardements.
Blocus maritime des alliés a pour but de priver les allemands de leurs ressources.
La main d’œuvre pour les industries de guerre :
Femmes : « munitionnettes » et « midinettes » remplacent les hommes dans les usines
Travailleurs étrangers : 250 000 européens du Sud et ressortissants des colonies (100 aines de milliers)
Travail forcé des prisonniers de guerre et des territoires occupés.
Propagande :
Soutien du moral des civils (minimise les pertes, amplifie les échecs de l’ennemi)
Renforcement du sentiment patriotique (diabolisation de l’ennemi)
Programme d’effort national.
Intellectuels mobilisés pour soutenir la « guerre juste ».
Limites de la propagande :
Pertes humaines sont connues et la Victoire longue à venir.
Conférences de Kienthal et Zimmerwald : socialistes se positionnent en faveur d’une paix blanche = fin de l’Union sacrée.
1917 : Grèves = Clemenceau renforce la censure et fait voter la guerre à outrance("ma politique : je fais la guerre …")
Les civils Victimes à part entière :
Bombardements
Déportations (populations des zones occupées)
Ennemis considérés comme faisant parti d’une race inférieure et barbare (massacres en Serbie par exemple)
Le premier génocide du XXe siècle : le génocide arménien en 1915 :
Arméniens réclament leur indépendance et sont accusés de soutenir la Russie.
600 000 à 800 000 arméniens sont exécutés, déportés et massacrés sur ordre du gouvernement Turc.
Partout
Le début de la guerre
Le conflit se mondialise dès les premiers jours. La France, en grand nombre, l’Allemagne, plus modestement, ont des colonies en Afrique et en Asie. La Grande Bretagne en possède davantage
encore, et peut, de plus, compter sur les dominions que sont le Canada, l’Australie, la Nouvelle Zélande et l’Afrique du Sud. Leurs statuts leur confèrent autonomie pour la gestion de leurs
affaires internes mais la politique étrangère reste pilotée par la couronne. L’Inde britannique, qui comprend encore les actuels Pakistan et Bangladesh, est également mobilisée : la fameuse
armée des Indes (Army of India) existe officiellement depuis 1895.
La France, quant à elle, deuxième puissance coloniale de la planète, n’a cessé d’accroitre son empire depuis 1830 et la conquête d’Alger. Maghreb, Afrique Noire (de l’ouest principalement),
Extrême Orient, comptoirs en Chine et en Inde, dont les célèbres Pondichéry et Chandernagor, constituent son espace colonial à la veille de la Première guerre mondiale.
Le Japon, alliè de la Grande Bretagne, déclare la guerre à l’Allemagne le 23 août 1914. L’empire russe, pour sa part, englobe une vaste étendue qui comprend, entre autres, la Finlande,
l’Ukraine, la Géorgie et une bonne partie de la Pologne. Les polonais, sous tutelle allemande ou russe selon les secteurs, choisiront de combattre pour l’un ou l’autre camp, mais avec le même
objectif, reconquérir un statut d’indépendance. L’Autriche Hongrie est une mosaïque de peuples et de religions, qui volera en éclats au lendemain de la défaite. Comme l’empire Ottoman, son rival
de toujours, devenu allié de circonstance à l’occasion du conflit.
L’extension du conflit
Dans les années qui suivent son déclenchement, le conflit ne va cesser de s’étendre :
L’Italie s’engage du côté des alliés en mai 1915 et la Bulgarie du côté des empires centraux en octobre de la même année. La jeune république du Portugal rejoint le camp
franco-britannique en 1916.
Mais c’est l’année 1917 qui donne une pleine dimension mondiale au conflit avec l’entrée en guerre des Etats Unis le 6 avril. Le Président Wilson invite par une circulaire les pays
neutres à s’engager contre l’Allemagne. Les Etats Unis entrainent avec eux de nombreux pays d’Amérique du Sud, dont le Brésil et le Pérou. Certaines nations comme le Mexique, l’Argentine ou
le Chili, resteront en dehors du conflit.
De l’autre côté de la planète, la Chine se range aux côtés des alliés en août 1917. Auparavant, 140 000 travailleurs chinois ont été récrutés par la France et la Grande Bretagne pour remplir
des tâches de manutention et de nettoyage à proximité du front en France et en Belgique, et ce dès avant la déclaration de guerre chinoise.
Les cartes sont redistribuées
Nombre de pays se sont ainsi engagés, pour la plupart, contre les empires centraux. Certains y voient notamment l’occasion d’affirmer leur indépendance à l’instar des dominions britanniques qui
siègeront pour leur propre compte à la Société des Nations au lendemain de la Guerre. D’autres en profitent pour affirmer leur identité et revendiquer un statut de nation, à l’exemple des
polonais et des tchécoslovaques. D’autres encore veulent asseoir leurs institutions et renforcer le sentiment nationaliste à l’image de la jeune république portugaise. Ainsi au lendemain
de la Première Guerre Mondiale, les cartes sont redistribuées. Les démocraties ont triomphé des régimes autoritaires : victoire du droit sur la force. Le monde est plus
démocratique, plus juste, plus libre… du moins pour quelques années.
C) Le Bilan de la guerre
1918 : l’Europe est en ruine :
60% des victimes du conflit sont des hommes de 20 à 30 ans.
Deuils nationaux.
En France : commémorations le 11/11 et érection de monuments aux morts dans tous les villages.
En Allemagne : rancœur renforcée par le diktat de Versailles et le sentiment de trahison.
Brutalisassion des sociétés.
Fondation de la SDN :
Les principes fondateurs :
Le Pacte de la Société Des Nations est signé le 28 juin 1919. La SDN est la
première organisation internationale. Elle est inspirée des 14 points du président américain Wilson établissant des principes redéfinissant les relations internationales pour
établir une paix durable (incitation à la réduction des armements par exemple).
Les 48 membres (en 1920) de la SDN s’engagent à établir une sécurité
collective, c’est-à-dire qu’ils fondent un système international dans lequel les Etats s’engagent mutuellement à garantir la sécurité mondiale.
L’article 16 prévoit qu’en cas d’agression tous les membres de la SDN doivent prendre
contre l’agresseur des sanctions économiques et financières, voire aider militairement l’agressé.
La SDN impose à ses membres de régler les confits en recourant à l’arbitrage de l’Assemblée générale (une session
par an) où à l’autorité de la cour permanente de justice de La Haye (article 12).
Les réussites de la SDN :
La Société des Nations permet de régler pacifiquement plusieurs conflits
frontaliers :
En établissant des villes libres sous le contrôle de la SDN (Fiume, Dantzig, Memel). Ces villes disposent d’un statut particulier et sont gérées directement par la SDN.
En organisant des plébiscites pour régler les conflits
frontaliers.
Dès le début des années 1920 la plupart des pays européens rejoignent la SDN
pour assurer une sécurité collective.
Les années 1920 et l’action d’Aristide Briand correspondent au moment d’un espoir de paix
généralisé en Europe :
Les accords de Locarno, négociés avec l’appui de la SDN et signés par les
ministres des Affaires étrangères (Aristide Briand) et allemand (Gustav Stresemann), garantissent les frontières entre France, Allemagne et Belgique. L’Allemagne est admise dans la SDN en
1926 et cette adhésion à la SDN est interprétée comme une garantie de paix après les massacres de la Première Guerre mondiale. Les accords de Locarno incarnent l'Esprit de
Genève, l’espoir d’une paix garantie par le droit.
Le Pacte Briand-Kellog signé en 1928 par 63 pays (dont l’Allemagne,
l’Italie et le Japon) est un traité mettant la guerre « hors-la-loi ».
L'échec de la SDN :
Les Etats-Unis, au départ l’un des cinq membres permanents du Conseil de la SDN,
quittent la SDN car le Sénat américain refuse de ratifier le traité de Versailles. Les Etats-Unis pratiquent une politique isolationniste, c’est-à-dire que leur politique
extérieure est fondée sur le refus d’intervenir dans les grandes affaires du monde.
La SDN n’a pas de forces armées et dépend des grandes puissances pour faire
appliquer ses résolutions. L’absence des Etats-Unis diminue fortement les possibilités d’action de la SDN.
La SDN dépend des grandes puissances pour faire appliquer ses résolutions. Mais
plusieurs facteurs empêchent ces actions :
Le bellicisme (recours systématique à la guerre) de l’Italie et du Japon. Ces
deux membres permanents du Conseil de la SDN la quittent après des agressions contre la Mandchourie (1931-1933) et l’Ethiopie (1936).
L’isolationnisme des Etats-Unis, se tenant à l’écart des conflits
européens.
Le révisionnisme de l’Allemagne, voulant faire réviser le traité
(« Diktat ») de Versailles pour satisfaire les revendications nationales allemandes.
Le pacifisme du Royaume-Uni et de la France : l’écrivain français Roger Martin du
Gard écrit en septembre 1936 : « Tout plutôt que la guerre, tout ! Même le fascisme en Espagne, même le fascisme en France, même Hitler ! ».
L’arrivée au pouvoir d’Hitler en 1933 met fin aux espoirs de paix. En 1946 la SDN
est dissoute.
II. La seconde guerre mondiale : d'une guerre totale à une guerre d'anéantissement
B) L'anéantissement de plus en plus ciblé des civils
Les civils premières victimes :
Une guerre contre les civils :
- Plus de 60 % des victimes de la guerres furent des civils.
- Bombardements stratégiques = bombardements aériens massifs effectués sur des villes, zones industrielles et infrastructures de transport ...
- Violence des armées d'occupation : destructions, viols, prises d'otages, exécutions sommaires, déportations, violences contre les prisonniers de guerre ...
Une guerre idéologique
- Brutalisation des armées et des idéologies racistes.
- Sur le front de l'Est : les allemands cherchent à étendre leur espace vital en vidant les territoires de leurs populations slaves ou juives.
- En Asie: la propagande nourrit le racisme entre japonais et américains.
La science au service de la destruction :
- Avions bombardiers réduisent les villes en cendres.
- 1944 : développement des premiers missiles (V1 et V2) par les allemands et des premiers avions à réaction.
- 1941-1945 : projet Manhattan.
Documentaire France Télévision : La France sous les bombes alliées
Le Japon pendant la guerre :
Les Einsatzgruppen
Les génocides juifs et tziganes :
De l'exclusion au massacre :
Les ghettos :
- A partir de 1933, les juifs et les tsiganes du Reich font l'objet de violences : violence physiques, discrimination, expropriation ...
- 1939 : les juifs et les tsiganes sont regroupés dans des ghettos en Pologne occupée.
Les premiers massacres :
- Lors de l'opération Barbarossa (à partir du 22 juin 1941 les allemands décident de conquérir l'Ukraine, la Biélorussie et les pays Baltes) les juifs soviétiques comptent parmi les premières
victimes.
- Les hommes sont les premiers exécutés par les Eisatzgruppen pour éliminer toute résistance.
- A partir de l'été 1941, les nazis décident d'assassiner également les femmes, les enfants et les vieillards.
- Les massacres par balle durent jusqu'en 1944 ils font entre 1,3 et 2 millions de victimes.
Des massacres au génocide :
La solution finale :
- Décidée par les dirigeants nazis à l'automne 1941, la "solution finale" est la mise en œuvre de l'extermination des juifs d'Europe. Ses modalités sont fixées lors de la Conférence de Wannsee :
utilisation des méthodes de gazage expérimentées en Allemagne dés 1940 sur les handicapés mentaux (70 000 victimes lors de l'opération "Aktion T4").
- Le gazage a d'abord lieu dans des camions puis dés 1942 dans des chambres à gaz construites dans les 6 centres de mise à mort construits en Pologne.
La mort à l'échelle industrielle :
- A partir de 1942 les juifs sont déportés dans les camps, gazés ou soumis aux travaux forcés.
- Auschwitz devient le principal centre de mise à mort : 1/3 des 3 millions de Juifs morts dans les camps y est assassiné.
Le génocide des Tsiganes :
- Pour les nazis les Tsiganes sont une race inférieure mais ne représentent pas de danger pour le Reich (contrairement aux juifs).
- Ils établissent différentes catégories de Tsiganes, les déportent dans les ghettos. Les premiers massacres auront lieu lors de l'invasion de l'URSS.
- 240 000 Tsiganes sont assassiné entre 1941 et 1945 soit 25% de la population totale.
Dissimulation et responsabilité :
Dissimulation des crimes :
- Dès 1942, l'Aktion 1005 a pour but d'exhumer puis de brûler les corps des charniers des Einsatzgruppen.
- Face à la progression de l'armée rouge et dans l'éventualité d'une défaite, les nazis détruisent les chambres à gaz des camps d'extermination fin 1944.
La découverte :
- Les soviétiques et les américains libèrent les camps, ils y découvrent des charnier et un spectacle dont l'ampleur ne correspondaient pas aux pronostics alliés.
- Les alliés avaient connaissance du programme génocidaire nazi dés 1942, pour des raisons stratégiques ils ne font rien pour l’empêcher.
T4 Un médecin sous le nazisme
Documentaire pertinent pour comprendre comment la recherche scientifique a pu cautionner le les théories raciales nazies et le massacre ou la stérilisation des malades mentaux, tziganes et juifs pendant la seconde guerre mondiale !
Attention : certains et propos et images peuvent être choquants.
Auschwitz, Voyage au bout de l'Enfer
Documentaire tout public permettant de découvrir l'histoire et l'organisation du camps le plus meurtrier de la guerre.
Himmler, anatomie d'un tueur de masse
ATTENTION : Documentaire comprenant des images et propos pouvant heurter la sensibilité (propos et images violents).
C) Bilan de la Guerre
Des Nations inégalement épuisées
Des peuples saignés à blanc :
Un monde traumatisé :
L'Europe et l'Asie en ruines :
Des économies à reconstruire
La redistribution des richesses permet de réorganiser les marchés :
Un nouvel ordre mondial
L'ONU
L'ordre des vainqueurs :
- Le procès de Nuremberg
- Le procès de Tokyo
Un nouvel ordre économique
Les alliés des États-Unis en acceptant l'argent du plan Marshall acceptent de s'inscrire dans un système économique mondial :
Le Conseil d'Assistance Économique Mutuelle mis en place par l'URSS pour ses alliés.
Une nouvelle carte du monde, de l'Europe et de l'Allemagne
Chapitre 2 :
De la guerre froide à de nouvelles conflictualités
I. La guerre froide : deux modèles idéologiques s'opposent pour dominer le monde
A) Deux modèles
Truman/Jdanov
Eléments d'analyse sur les deux textes étudiés en classe.
L'URSS : d'un État totalitaire à un État autoritaire
B) Berlin épicentre de la Guerre froide
Berlin, située dans la zone allemande sous contrôle soviétique, est le lieu d’affrontemententre des grandes puissances (1945-1961) :
- En 1945, Berlin est divisée en 4 secteurs d'occupation (URSS, E-U, Grande-Bretagne et France). En 1947, les 3 secteurs occidentaux (E-U, Grande-Bretagne et France) sont réunis => Berlin
Ouest.
- Staline s'oppose à cette réunification, ainsi qu'à la création du Deutsche mark et impose un blocus à la zone occidentale (1948-1949)
- Réponse de Truman, président des Etats-Unis : un pont aérien pendant 11 mois permet de ravitailler Berlin Ouest.
- En 1949, la république fédérale allemande (RFA) est créée à l'Ouest de l'Allemagne et la république démocratique allemande (RDA) est créée à l'est.
- Berlin-Ouest est la seule ville occidentale située derrière le rideau de fer (frontière fortifiée séparant les états européens placés sous influence soviétique des états européens
occidentaux), Berlin-Est devient la capitale de la RDA.
- Berlin 1961-1989 : une nouvelle étape dans l’affrontement Est-Ouest : le mur de Berlin ou « mur de la honte » est construit en 1961 pour empêcher la fuite des
allemands de l’Est vers l’Ouest. Ce mur symbolise l'opposition la bipolarisation du monde pendant cette période.
- L’Ostpolitik (politique de rapprochement entre les 2 Allemagnes) et la Détente permettent quelques passages entre les 2 mondes.
- 9 Novembre 1989 : chute du mur de Berlin. Gorbatchev n’utilise pas la force pour maintenir le régime en place -> Réunification de l’Allemagneen 1990 + élections
libres qui marquent la fin de la Guerre Froide.
Berlin une Histoire Allemande
Documentaire (1995) très complet sur le mur de Berlin en 6 épisodes
La chute du mur et la réconciliation Ouest-Est :
C) Les crises et les guerres : jalons des relations Ouest-Est
La guerre de Corée (1950-1953) :
La crise de Cuba (1962) :
La guerre du Vietnam (1955-1975) :
Les khmers rouges (1975-1979) :
La course à l'armement :
Pendant toute la période de guerre Froide, États-Unis et URSS vont entretenir une rivalité concernant le niveau d’équipement de leur armée qui se traduit médiatiquement sur deux plans :
- La course à l'espace si elle peut apparaître de prime abord comme une concurrence scientifique et technologique est intimement liée aux progrès de la balistique.
- Les défilés militaires (en particulier soviétiques voir la vidéo ci dessus) ont pour bu de prouver la capacité militaire et participe de la propagande à l'intérieur du bloc.