Étude de cas

L'Iphone : un objet dans la mondialisation

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Chapitre 1:

Mondialisation, fonctionnement et territoires

Introduction : Est il possible de dater la mondialisation ?

XIX : internationalisation des échanges ; capitalisme libéral

 

 mondialisation contemporaine = convergence des prix ; homogénéité des marchés locaux en un marché unique

 

1961 : apparition du mot globalization  Ne s’imposera pas avant les années 80

 

Définition très fluctuante d’un individu à un autre :

 

-          Traduction française de globalization hésite entre mondialisation et globalisation

 

-          Processus inédit et en constante évolution

 

-          Idée reçue : phénomène essentiellement économique (triomphe du capitalisme néolibéral)

 

-          Jugement de valeur entre ceux qui l’adorent et ceux qui l’abhorrent

 

Pour nous : la mondialisation est un processus multidimensionnel dont la nature géographique est fondamentale. La mondialisation

 

-          reconfigure le monde sur de nombreux plans : économique et financier, sociétal et culturel, idéologique et politique ...

 

-          favorise une transition de l’humanité dans ses composantes économique, sociale et écologiques ( piliers du développement)

 

-          création d’une économie monde, une société monde, une gouvernance mondiale, un système migratoire mondial ...

 

 

Définition des géographes :

 

-          Olivier Dolfus, La Mondialisation (1996) propose l’idée d’un système-monde, il parle d’archipel métropolitain mondial.

 

-          Laurent Carroué, Géographie de la Mondialisation (2002) définit la mondialisation comme le processus historique d’extension progressive du système capitaliste dans l’espace géographique mondial en identifiant 3 mondialisations successives depuis les Grandes Découvertes. Pour lui la mondialisation contemporaine correspond depuis els années 60 à la troisième phase du processus.

 

-          Christian Grataloup considère que la mondialisation est un processus de généralisation des échanges entre les différents lieux de la planète, produisant ainsi un niveau de société pertinent à l’échelle de l’ensemble des hommes, le monde.

 

 

Quels types d’acteurs sont impliqués dans le système mondialisé où se produisent et se consomment les biens de services ? Comment s’organisent ils ? Quelles sont leurs stratégies ?

 

Comment s’organisent les flux de biens, de services, d’informations à l’échelle planétaire ? Que révèlent ils du fonctionnement de la mondialisation ?

 

Quels débats et quelles contestations le processus de mondialisation nourrit il ?

 

I. Les acteurs de la mondialisation

A) Les firmes transnationales

                Les FTN : acteurs majeurs de la mondialisation.  

  •  82 000 FTN réalisent plus d’un quart du PIB(2011) et  2/3 commerce mondial.
  • Les FTN participent à la gouvernance économique par un lobbying puissant (OMC, FMI).
  • Elles couvrent toutes les activités et appartiennent à 81% aux pays du Nord
    • Progression  nombre de FTN du Sud  (+61% entre 2006 et 2012) ex : Mittal ; Tata ; CEMEX

 

                Les FTN mettent les territoires en concurrence.

  • Imposent leur division internationale  du travail et gèrent l’espace mondial en fonction de leurs intérêts.
  • 10 Etats cumulent 59% du stock mondial d’IDE et 65 Etats 96%, essentiellement dans la Triade (recherche, high-tech) et les puissances émergentes (diversification croissante).

 

                Statégies d'implantation:

  • Accès aux produits et aux matières premières.
  • Accès aux marchés.
  • Valorisation des inégalités socio-économiques.

 

 

B) Les États

Les États acteurs centraux de la mondialisation. 

  • Aménagement territoire : infrastructures portuaires, zones franches (ZES chinoises, Tanger ...).
  • Traités internationaux: ouverture système économique permet l'intégration aux échanges mondiaux.

 

Les États régulateurs de la mondialisation.

  • Limiter les dérives de la mondialisation (délocalisation, uniformisation).
  • Cultiver leurs spécificités (modèles anglo-saxon, germanique, asiatique).

 

 Les associations régionales de coopération économique ( UE, ALENA, ASEAN, MERCOSUR, ...)

  • Permet affirmation dans la mondialisation.
  • Sont à la fois des relais et des régulateurs (pression internationale) dans la mondialisation.

 

C) Autres acteurs

                Les instances internationales :

  • OMC encourage les échanges mondiaux en limitant le protectionnisme et arbitre les différends entre Etats.
  • Le FMI veille à la stabilité financière.
  • La Banque mondiale, accorde des prêts aux pays en difficulté.
  • Les sommets informels du G8 et du G20, coordonnent les politiques des pays les plus riches.

 

             

 


  La Mondialisation parallèle.  

Elle s’organise avec des flux entre des approvisionnements (opium afghan, prostituées d’Europe de l’Est), de consommation (Nord) et des pôles financiers (paradis fiscaux) : le marché de la drogue génère autant d’argent que celui du pétrole.

 

 


                Les ONG, les médias (...) forgent, autant qu’ils relaient, une opinion publique internationale, participant à la mondialisation.

II. Les flux de la mondialisation

A) Des flux humains croissants

 

La mobilité des hommes connaît une forte accélération :

 

  • Elle a triplé en trente ans (230 millions de migrations en 2011)
  • Diversification : travailleurs, élites qualifiées (fuite des cerveaux), réfugiés ou déplacés politiques ou climatiques, membres du regroupement familial (70% des migrations vers les Etats-Unis).

 Les migrations deviennent planétaires.

 

  • Autour de la Triade mais également du Sud (golfe persique, espaces de transit du Maghreb ou du Mexique).
  • Les migrations Sud-Nord et Sud-Sud représentent chacune 29% du total, et les migrations Nord-Nord, prés du quart.
  • Tout en accueillant les élites qualifiées, les pays d’immigration érigent des protections diverses (barrières, zones d’enfermement) afin de contrôler ces flux. Ex : frontière EU/Mexique ; frontières de l'UE ...

 

Les flux de touristes internationaux explosent.

 

  • 1 milliard d’arrivées en 2010 (prévision 2020 : x20).
  • Causes: baisse des coûts de transport et la hausse des niveaux de vie. Mais reste polarisé (15 pays accueillent 2/3 des flux).
  • Cette mondialisation touristique soumise aux aléas économiques et géopolitiques, a des conséquences sur les sociétés (développement, choc culturel) et les territoire (aménagement, environnement) et organise le monde en réseaux indépendants.

B) Des flux matériels dominants

 

Le commerce mondial augmente deux fois plus vite que la production depuis 1950.

 

  • commerce = 1/4 de la production de richesse mondiale
  • Cause : Libéralisation des échanges (OMC, unions régionales) + Révolution des transports(en particulier maritimes :70% des produits échangés)
  • Les produits manufacturés représentent 70% du commerce de marchandises, les matières énergétiques ou minières 20%, et les produits agricoles10%.

 

Les flux sont polarisés par la Triade et les puissances émergentes.

 

  • 85% des échanges se font entre eux, mais les pays sont inégalement dépendants de leurs exportations (Singapour à 76%, Allemagne à 33%, EU à 7%).
  • Les pays les plus pauvres sont marginalisés.

 

Ces flux dessinent un réseau de plus en plus complexe.

 

  • Utilisation massive des conteneurs = hiérarchisation des plateformes portuaires et aéroportuaires (hubs)
  • Organisation de façades maritimes dont les plus puissantes drainent les flux les plus importants : Northern Range, Facades SO et NE des EU, ...

 

C) Des flux immatériels qui explosent

 

Les flux de capitaux sont en forte augmentation.

 

  • Les IDE augmentent, causes : place des FTN dans l'économie mondiale + flux capitalisation boursière (x5 en 20 ans).
  • Les transferts des migrants représentent trois fois la valeur de l’aide financière internationale et participent au développement des pays de départ. (cf diasporas)
  •  Les flux de services marchands représentent un cinquième de la valeur du commerce international.

 

Dominés par les économies post-industrielles du Nord

  • Progression rapide des puissances émergentes (+18% pour la Chine et le Brésil entre 2005 et 2009).
  • Formes variées : tourisme (26% du total), transports (21%), télécommunications, médias,…

 

Les échanges immatériels s’organisent en réseaux.

 

  • Les marchés financiers sont interconnectés et les places boursières des métropoles du Nord (85% de la capitalisation mondiale) fonctionnent en continu.
  • Les NTIC favorisent la constitution de réseaux d’information dominés par les grandes agences de presse (Associated Press, Reuters) et, de plus en plus, par le réseau numérique (Google, Twitter).

 

III. Les débats sur la mondialisation

A) Effets indésirables

 

Questionnements économiques et sociaux.

 

  • A contribué à faire reculer la pauvreté mais aurait également tendance à creuser les inégalités à l’échelle mondiale comme à l’échelle nationale par l’exclusion de certains territoires.
  • Les délocalisations, en provoquant du chômage dans les pays développés, permettaient aussi l’exploitation des travailleurs des pays en développement.

 

Surexploitation des ressources et pollution

 

Nécessité d'un développement plus durable.

 

La diversité culturelle mise en danger par l'uniformisation

 

Occidentalisation du monde, voire américanisation(ex :usage massif de l’anglais sur internet)

 

 

B) Acteurs en débats

Altermondialisme
  • Officiellement né en 1999 lors d’un sommet de l’OMC qui se tenait à Seattle
  • Constitué de nombreuses ONG (Oxfam, ATTAC, Greenpeace …) et de citoyens qui forment une société civile engagée.  
Mouvement hétéroclite, aux revendications à la fois sociales, économiques, environnementales, voire culturelles.
  • Pression sur les organisations internationales et sur les Etats afin de faire naître des réformes qui modifieraient en profondeur le processus de mondialisation, sans aller cependant jusqu’à la démondialisation.
  • Ex de projets : taxation des flux financiers (taxe Tobin), l’interdiction des paradis fiscaux, ou encore la régulation des marchés des matières premières pour éviter l’asphyxie des paysans du Sud.  
Le mouvement des INDIGNES
  • Mécontentements liés à la crise économique mondiale apparue en 2008.
  • Né à Madrid au printemps 2011, le mouvement s’insurge contre les mesures d’austérité prises par les gouvernements endettés, soumis aux injonctions des agences de notations et du monde de la finance en général.
  •  Occupy Wall Street  : le mouvement prend une coloration anti-capitaliste.

C) Les formes de la contestation

Rassemblements  :
  • Forums sociaux mondiaux qui se tiennent annuellement, depuis 2001, à l’initiative de l’ONG française Attac.  
Manifestations
  • Indignés de Madrid, NY, Londres, Lisbonne, Athènes ont été plus marquées par l’influence des réseaux sociaux qui permettent une mobilisation rapide, et par une logique d’occupation d’espaces publics symboliques comme la Puerta del sol à Madrid, Las Ramblas à Barcelone ou Wall street  à NY qui font écho aux manifestations du Printemps arabe.  
Actions médiatiques
  • Actions violentes : Greenpeace contre le nucléaire, J Bové contre les OGM, manifestations anti Notre Dame des Landes ...
  •   Développement du commerce équitable et des modes de consommation parallèles.

Chapitre 2

Les territoires dans la mondialisation

Introduction

La mondialisation, impacte nécessairement  les territoires qu’elle intègre. Elle est à l’origine d’une certaine  hiérarchie économique mondiale. Si certains territoires sont marginalisés, d’autres profitent du nouveau contexte économique pour amorcer leur développement.

 

Cependant, les changements sont lents et la domination de la Triade est toujours une réalité.

 

La compétition pour les ressources naturelles est toujours plus forte. Enfin, les espaces maritimes ont acquis une importance stratégique et les États s’affrontent pour les dominer.

 

 

 

Comment la mondialisation créée t’elle à la fois des espaces centraux, où se concentrent les richesses et des espaces marginalisés dans lesquelles s’accroissent les inégalités ?


I. Les territoires intégrés à la mondialisation

A) S'intégrer à la mondialisation

  • Le rôle des FTN : central par le choix notamment de leur lieu d’implantation (siège social ou lieu de production). Les territoires en compétitions vont chercher à attirer les FTN et donc les IDE.

 

Les pays développés émettent 65% des IDE et en reçoivent 41.5% en 2012 : les territoires du Nord anciennement intégrés dans la mondialisation restent très favorisés.

  • L’accessibilité : les territoires intégrés sont ceux qui ont déjà aménagé leur territoire pour accueillir els flux de la mondialisation : construction de hub (plateforme multimodale), création de réseaux (fibre, électricité, gazoducs ...)

 

Les espaces qui permettent la liaison (matérielle ou immatérielle) avec le reste des territoires intégrés à la mondialisation constituent des interfaces terrestres.

  • Autres facteurs : recherche et développement ; pôles universitaires ; main d’œuvre qualifiée d’une part. Main d’œuvre peu qualifiée et peu coûteuse ; espaces de production surdimensionnés ; politique favorisant le développement économique (nécessairement stable avec une fiscalité avantageuse, des tarifs douaniers attractifs , une législation du travail souple, ...)

 

Silicon Valley vs Foxcon City.  

 

B) Les espaces majeurs de la mondialisation

  • Les pôles de la Triade : restent les centres d’impulsion de  la mondialisation. Les sièges sociaux des grandes FTN, les lieux de décision politique ou économiques globaux sont majoritairement implantés aux Etats-Unis, dans l’Union Européenne, au Japon ou dans leur périphérie proche (NPIA, Europe de l’Est).

 

Utiliser les exemples développés dans le chapitre 2.

 

  •  Les pays émergents (BRIC’S) : immenses de part leur territoires, ces pays s’intègrent à la mondialisation en  accueillant les délocalisations et investissement des pays du Nord et en réinvestissant dans le Sud. Intégration très contrastée (selon les régions) et donc incomplète (problèmes sociétaux ...).
  • Micro-territoires pôles majeurs de la mondialisation : petits Etats, paradis fiscaux, zones franches, technopôles, hubs (Singapour) attirent les IDE.

 

Ex : Singapour, la Silicon Valley, les ZES chinoises, ...

 

C) L'archipel métropolitain mondial

  • Les villes-mondiales sontdes pôles privilégiés de la mondialisation.  Elles concentrent les pouvoirs de commandement économiques et financiers, parfois politiques et culturels.

 

Les hubs témoignent de l’intégration d’un territoire à l’échelle mondiale. Principales villes mondiales : NY, Londres, Paris, Tokyo, Shanghai.

  • Les réseaux au cœur de la mondialisation : mégalopoles (organisation en réseaux de villes à l’échelle régionale) et archipel métropolitain mondial (organisation en réseau des villes à l’échelle mondiale).

 

Citer et présenter rapidement (schémas bienvenus) les trois mégalopoles correspondant aux trois pôles de la Triade.

  • Les CBD : symboles de la mondialisation à l’échelle de la ville. Uniformisation de l’architecture.

 

Présenter un ou plusieurs CBD de différentes villes dans le monde : NY et Hong Kong par exemple ; en France : la Défense est l’exemple attendu.

 

II. Les territoires en marge de la mondialisation

A) Le niveau de développement

  • Le mal développement  un frein au sein de la mondialisation. Les territoires mal développés ou peu développés sont peu attractifs pour les FTN qui cherchent de la sécurité pour leurs investissements.

 

Principaux  freins à l’investissement :  manque d’équipement, instabilité politique, extrême pauvreté ...

  • La faible intégration à la mondialisation est un frein pour le développement : cercle vicieux qui veut que le pays peu développés en n’attirant pas les investisseurs restent peu attractifs.

 

Les PMA d’Afrique subsaharienne sont les Etats les moins développés et les moins attractifs pour les investisseurs : 1.9% des IDE mondiaux en 2012.

  • Des évolutions : de plus en plus de délocalisations dans les PMA du fait des BRIC’S ; développement du tourisme ...

 

L’exploitation pétrolière du golfe de Guinée permet le développement de toute la région.

 

B) La mondialisation ou le renforcement des inégalités

  • La mondialisation a pour but de mettre en concurrence les territoires et donc de renforcer les disparités spatiales : interfaces (maritimes ou continentale) reçoivent les IDE, les territoires enclavés (au-delà de l’arrière pays) sont délaissés et marginalisés (en particulier dans les pays du Sud).

 

Les disparités entre pays du Nord et du Sud s’accentuent dans ce cadre là.

  • Les espaces moteurs intégrés à la mondialisation marginalisent les autres espaces du territoire. Grandes vilels ; frontières ; espaces touristiques sont développés et valorisés au détriment des autres régions moins connues ou accessibles  internationalement.

 

Parler des contrastes du territoire Chinois ou Brésilien.

  • La différenciation  rural/urbain s’accentue au détriment du rural : c’est le développement des métropoles macrocéphaliques.

 

A Dacca (Bangladesh) le développement industriel (textile) de la ville s’est fait au détriment de l’agriculture.

 

C) Des sociétés inégalement intégrées

  • Le renforcement des inégalités sociales : si l’apparition de la classe moyenne dans les pays en cors de développement peut faire croire à une évolution des sociétés rendue possible par la mondialisation : attention ! les plus pauvres restent marginalisés et majoritaires (cf : le film Slumdog millionaire).

 

Les révoltes des paysans sans terres (Brésil) ou des ouvriers (Chine) témoignent de la persistance des inégalités sociales et des difficultés des plus modestes.

  • L’économie informelle : l’existence de réseaux en marge échappant au contrôle des Etat témoignent de la persistance de modèles organisationnels anciens qui s’appuient sur de grandes différenciations sociales.

 

Ex : les systèmes mafieux ou claniques.

  • Les inégalités à toutes les échelles : les inégalités visibles à l’échelle régionale (entre espaces ruraux et urbains par ex) existent également à l’intérieur des villes avec la persistance de quartiers type bidonvilles échappant au développement de la cité.

 

Brésil : accueil des JO et de la coupe du monde permettent de mettre en avant le sort réservé aux favelas.

 

III. Les espaces maritimes : approche géostratégique

A) Des espaces de plus en plus valorisés

  •   70 % de la surface de la Terre est recouvert par les espaces maritimes : ils permettent la liaison entre les différentes parties du monde.

 

Encore aujourd’hui 90 % des échanges économiques mondiaux se font par la mer. Utilisation de plus en plus importante des porte-conteneurs et super tankers : trafic multiplié par 7 en vingt ans.

  • Mondialisation = littoralisation des hommes et des activités. Les façades maritimes jouent un rôle central dans la mondialisation (grands ports/hub ; ZES). Le développement de terre-pleins (polders) pour agrandir les espaces portuaires en gagnant sur la mer sont la preuve du développement et de la place occupée par les espaces portuaires dans la mondialisation.

 

Les deux principales façades maritimes mondiales sont : le Northern Range en Europe du Nord et al façade asiatique de l’Océan Pacifique.

  • La mondialisation induit une hiérarchisation des espaces maritimes et des littoraux. Progressivement le centre d’équilibre de la mondialisation a basculé de l’Océan Atlantique au Pacifique.

 

L’Océan Arctique devient un enjeu important grâce au réchauffement planétaire. 

 

B) Des espaces convoités

  • Les échanges de la mondialisation s’opère dans un petit nombre de ports hyperspécialisés et très équipés qui permettent la liaison entre les ports de la Triade ou le contrôle d’espaces stratégiques.

 

Les ports du Japon, de la façade maritime chinoise (Shanghai en premier lieu + Hong Kong), Singapour, Rotterdam, LA, NY.

  • Les ZEE : la façade maritime donne droit de souveraineté nationale sur les espaces maritimes. Les ZEE permettent aux Etats de disposer de l’usage exclusif des ressources des espaces maritimes proches ( pèche, pétrole, ...).  Le droit international régit les espaces maritimes (Conférence de Montego Bay en 1982).

 

Les ZEE font l’objet de nombreuses convoitises : de la part des FTN (zones de pèche en Afrique de l’Est) et des Etats eux-mêmes (conflits en mer de Chines, conquête de l’Arctique ...)

  • Les ressources des espaces maritimes sont halieutiques(pèche), minières, énergétiques (off-shore).

 

Plus du tiers des ressources en hydrocarbures serait dans les fonds océaniques.

 

C) Des espaces sous tensions

  • Routes maritimes = risques. La piraterie existent toujours aujourd’hui. Les trafics illicites empruntent les mêmes voies que les échanges licites de la mondialisation. Les détroits et canaux (détroits : Ormuz et Malacca ; canaux : Suez et Panama), lieux de passages obligés deviennent des lieux de tensions diplomatiques et économiques. D’où al volonté de trouver de nouvelles routes (passages du Nord Ouest dans l’Arctique).

La piraterie se concentre soit dans les espaces de tension politique (corne de l’Afrique) ou sur les lieux de transition des trafics illégaux (Golfe du Mexique, Méditerranée, Mers de Chine). Principaux trafics illégaux : drogues, contrefaçons, êtres humains ( clandestins).

  • Le contrôle et la sécurité des routes commerciales est le fait des Etats les plus impliqués dans la mondialisation. La encore la hiérarchie des territoires mondiaux apparaît puisque l’armée la plus présente aujourd’hui dans les espaces maritimes mondiaux est celle des Etats-Unis(capable d’intervenir sur n’importe quel front).

La Chine cherche à devenir une grande puissance régionale (puis mondiale) au niveau des espaces maritimes :conflits concernant le contrôles d’îles en mer de Chine pour contrôles les routes du Moyen Orient ; achat de ports dans l’Océan Indien et en mer Méditerranée (Le Pirée en 2008)

  • Remise en question : la gestion des ressources halieutiques, des énergies, les risques de pollutions importants attisent les tensions entre ONG environnementales, Etats et FTN.

Greenpeace :actions contre les baleiniers et les pétroliers.

Conclusion

La mondialisation transforme en permanence  l’économie mondiale et les territoires.

 

 Les pays riches la redoutent même s’ils en tirent de grands profits.

 

Les pays émergents ou pauvres espèrent modifier à leur profit les règles internationales et devenir (ou redevenir) des puissances.

 

Les  principaux acteurs se livrent une féroce bataille pour contrôler les routes et les ressources terrestres et maritimes. Sans penser à instaurer une gestion durable des territoires, ni à réduire les fractures entre populations riches et pauvres.